J18 06/06/2017 Istamboul

La nuit se termine inéluctablement par l’appel DES Muezzins. Une cacophonie incroyable avec un niveau de son tout juste supportable. Pendant quelques minutes impossible de s’entendre. On dirait que les prêtres font une compétition de celui qui tiendra le plus longtemps sans reprendre son souffle. D’ailleurs, plus tard dans la journée, nous aurons clairement l’impression que deux muezzins se répondent d’une mosquée à l’autre. Après un petit déjeuner habituel, nous nous expliquons avec le gardien du parking et il nous fait mettre le K6 dans une position lui permettant de gérer les autres voitures. Nous découvrons alors qu’il empile les voitures dans le parking. Mais pas question de lui donner les clefs. Il est super coopératif et très démonstratif. Nous pouvons partir tranquilles pour la journée, rien ne se passera à la voiture, sauf peut-être des pipis de chats extrêmement abondants par ici.

Et nous voilà partis pour la visite de la ville qui constitue en fait le point de départ de la route de la soie. On trouve à Istamboul les premiers caravansérails de notre itinéraire. Plus d’une trentaine dans la ville même. Mais ce qui caractérise cette ville, ce sont les mosquées. Surtout dans la vieille ville où nous sommes. Nous commençons par la mosquée à côté de notre parking, Shezade Camii, la mosquée des princes. Construite par Suliman le magnifique avec l’architecte Sinan. Magnifique, avec un lustre d’au moins 20m de diamètre.

On commence à retrouver l’architecture des mosquées d’Ispahan, avec les « stalactites » dans les voûtes surplombant les arcades, mais en beaucoup moins riche. Et puisque nous ne sommes pas loin, nous allons voir la mosquée de Suliman qui est beaucoup plus conséquente. Elle fait partie d’un ensemble construit du temps de Suliman, et comportant d’autres bâtiments, écoles, hospices, hôpital. Nous entrons dans l’enceinte de la mosquée par le cimetière, et nous découvrons d’abord les mausolées de Suliman, sa première femme et des membres de sa famille. L’intérêt de ces bâtiments réside dans les faïences sur l’intérieur des murs, riches en bleus et finement travaillées. La mosquée elle-même est donc impressionnante. Là, Sinan a donné le maximum de son art et l’effet est saisissant. 53M sous coupole, et la base du transept faisant 25m de côté, le centre de la salle de prières est vaste.

De la terrasse extérieure, la vue est impressionnante sur la mosquée

…et sur la ville sur l’autre rive de la corne d’or.

JL se fait un copain qui ressemble pas mal à des physionomies rencontrées au XinJiang.

 

Pour l’intérieur, surprise, il faut que JL s’équipe d’une jupe ! Le short n’était pas assez long, et c’est la parade imaginée par les gardiens pour assurer la décence des visiteurs.

Le grand bazar fait forcément partie des lieux d’intérêt. Nous n’y trouvons pas l’affluence attendue. Un marchand nous explique que ce n’est pas le ramadan qui a éloigné les gens du lieu, mais la crainte des attentats. Verroterie, épices, textiles, outillage, bijoux, on ne peut pas lister tout se que l’on peut acheter ici. Nous nous laissons faire pour 2 fois 100g d’épices dont nous ne savons pas si nous en aurons l’usage avant de rentrer à la maison. Nous prenons donc ensuite la ferme résolution : pas d’achat à l’aller, tout se fera au retour. Istamboul semble être un point de passage assez obligatoire.

Déjeuner pris dans un fast-food turc coincés derrière un groupe de Chinois, nous repartons pour la mosquée bleue. Son nom provient de la lumière intérieure spéciale due aux faïences sur les murs.

Et pour boucler le tour des monuments religieux, Sainte Sophie nous attend. Cette église qui a été transformée en mosquée (qu’on en prenne de la graine) est maintenant totalement désaffectée et ne sert qu’en tant que musée. Les proportions sont là encore époustouflantes, et malgré les échafaudages de la restauration en cours, on ressent la grandeur de l’espace.

Les mosaïques d’origine, a base d’or ou d’argent représentait des personnages, ce qui est incompatible avec l’intérieur d’uns mosquée. Elles ont donc été recouvertes de plâtre d’abord, de peinture ensuite. La restauration en cours a pour but de faire réapparaître les mosaïques magnifiques préservées par ces couches. L’usure a quelques fois fait le travail, et l’on peut se rendre compte de la beauté et de la finesse du travail effectué il y a 1500 ans par les artistes.

Nous terminons la journée par la visite d’une curiosité historique, la citerne de la basilique. Son nom provient du fait que cette citerne souterraine a été utilisée pendant quelques temps comme une église. 140M de long, sur 70m de large, avec une hauteur sous plafond de 8m au moins, cela fait quelques m³ d’eau. Le lieu est intéressant et possède quelques curiosités.

Cette journée très dense a été ponctuée de rencontres chaleureuses de Turcs, souvent marchands contents de revoir des touristes, mais aussi d’étrangers de toutes nationalités. Toutefois, peu de monde d’Europe occidentale.

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