J21 09/06/2017 Safranbolu/Yoruk Koyu

 

La nuit a été très calme et confortable dans le lit de 200, sauf l’appel du muezzin à 3h08, depuis la mosquée dont le minaret est à 20m de nos fenêtres !

Matinée pluvieuse occupée à transmettre quelques 300 photos et écrire quelques pages dans les divers livres de voyage que nous remplissons. Les connections internet sont terriblement lentes pour envoyer et cette transmission nous a pris une partie de la nuit et la matinée.

Visite de Safranbolu en attendant, village ancien rempli de maisons ottomanes plus ou moins refaites, de boutiques d’articles pour les touristes turcs et de vie locale. Des touristes, à part nous, il n’y en a pas. Le village est à nous, et nous le sentons, les commerçants sont agressifs. Nous nous laissons faire pour une boîte de loukoums locaux, au safran et à la pistache.

Nous flânons le nez en l’air, les maisons sont soit habitées, soit transformées en hôtel, soit abandonnées et tombant en ruines. Les rues sont grossièrement pavées. L’ambiance est très agréable.

Ce qui nous intéresse la plus, c’est le caravansérail (kervan sarayi en turc) rénové, transformé en hôtel. Les boutiques du rez-de-chaussée sont les différents services de l’hôtel, les chambres, toutes petites, sont à l’étage. Il y a 2 verrues en hauteur qui bénéficient à 2 chambres d’exception ayant « vue » sur l’extérieur par des meutrières. Dans les chambres, pas de fenêtre donnant sur l’extérieur du caravansérail. Le tout avec le confort moderne. Le restaurant est installé dans un des côtés du cloître formant une salle voûtée du plus bel effet, on se croirait à Cluny…

Au départ, courte visite à l’aqueduc de Incekaya datant des Ottomans, qui amenait l’eau à Safranbolu. Il a une forme bizarre : il fait 2 coudes. Cela doit bien plaire aux Chinois.

Après quelques dizaines de km, arrêt déjeuner à Yörük Koyü, hameau de maisons ottomanes totalement habité par de nomades fixés là par le gouvernement afin de leur faire payer des impôts. C’était il y a quelques années, ne subsistent là que des personnes d’un certain âges, toutes très accueillantes et souriantes. Pas d’autres visiteurs que nous.

Et nous voilà embarqués pour Konia, lieu de la fondation de la secte des derviches tourneurs. Les cérémonies se déroulent le samedi.

Nous contournons Ankara, soucieux de ne pas perdre de temps dans les embouteillages.

Couchage en pleine campagne, loin de l’autoroute, près d’un petit village qui ne nous a sûrement pas vus et dont nous n’avons pas entendu le muezzin. Mais les chiens nous ont repérés. Nous avons rapidement un « gardien » qui vient quémander des câlins, il n’a pas l’air d’avoir ni faim ni soif. Et après que nous soyons couchés, il est rejoint par des congénères et tout ce beau monde se met à se battre violemment. Ils seront jusqu’à 5 au petit matin autour du K6, placidement couchés dans l’herbe des prés et champs alentour.

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