Lever tôt le matin (6h), nous sommes bien décidés à profiter du 4×4 de remorquage des Allemands pour nous assurer la remontée d’une côte un peu raide et très brassée. Surprise, ils sont déjà partis. Nous nous lançons donc immédiatement, il reste 2 4×4 autour du cratère. Ensablement à 20m du haut de la côte. Un camion s’arrête et s’engage à nous aider à son retour (il est plein d’eau). UnTurkmen à moto s’arrête et commence à négocier. Si nous pouvons redescendre, il peut nous montrer un autre chemin moins raide. On fait le deal pour 50 manats, environ 13€. Effectivement, en poussant un peu, le K6 redescend, et nous faisons un grand tour sans problème.
Sur le reste de cette route du Karakoum, la seule chose à rapporter, c’est que si le cratère s’appelle la porte de l’enfer, c’est sur la route qu’est l’enfer. Elle est défoncée et il faut zigzaguer entre les trous pour passer sans rien casser. Déjeuner au milieu du désert, sur la « chaussée » non goudronnée de droite.
Environ 140km avant Kounia-Ourgentch, un embranchement sur la gauche signalé par une arche improbable dans ce paysage désolé nous attire, et nous nous rendons à un mausolée où un couple (?) se séparant d’un groupe nous accueille et demande d’être pris en photo.
De fil en aiguille, nous sommes invités à prendre le thé et rencontrons toute la famille. Enesh (?) est le cœur du groupe qui est là en pèlerinage à ce sanctuaire célébrant un musicien culte au Turkménistan car elle est chanteuse-danseuse. Ils ont bien pris une centaine de photos avec nous. Communication très difficile sans langue commune. JL se retrouve avec le chapeau turkmène de l’homme sur la tête sans pouvoir refuser. Visite et au revoir. Nous les reverrons le lendemain avant de quitter Kounia-Ourgentch. Grosses bises chaleureuses.
Le tronçon entre l’embranchement vers Dashoguz et Kounia-Ourgentch est le pire. 50Km/h maxi sous peine de tout casser, poussière et sable car nous utilisons la plupart du temps des pistes en terre qui longent la route. Nous arrivons fourbus et recherchons l’hôtel. On nous annonce 40$ pour une chambre à la campagne, et nous reculons. Cet hôtel n’a aucun intérêt pour nous. Un militaire rencontré sur la route de la frontière nous indique que nous pouvons loger gratuitement dans une des mosquées de la ville. Erreur, nous ne sommes ni musulmans, ni migrants, on nous refoule. Nous dormirons donc sur le parking de cette mosquée, profitant des toilettes. Dîner sur la terrasse d’un restaurant turkmène tenu par un Russe de Moscou, 13€ pour 2, avec les bières locales (moins bonnes qu’à Ashgabat).
Nuit très calme à part un combat de chiens à 2h et le Muezzin de 5h. Un peu perturbés cependant car nous venons de découvrir que le Turkménistan nous a rabioté un jour, et que le visa de l’Ouzbékistan n’est donc valable que le lendemain de notre dernier jour autorisé au Turkménistan…