J40 28/06/2017 Kounia-Ourgentch et la sortie du Turkménistan.

 

Lever tôt, réveillés par le muezzin. En route pour le site archéologique qui est dispersé sur une assez grande surface. Nous décidons de marcher car il ne fait pas encore très chaud.

De mausolée en ruines de mosquées et un minaret impressionnant de hauteur et en virgule au sommet, nous essayons de nous figurer ce qui a fait que cette ville a été rasée 2 fois et que les habitants l’ont reconstruite à chaque fois. Il y a de l’eau, c’est un peu la porte nord du désert du Karakoum. Ce n’est pas une ville, il n’y a aucune infrastructure, un seul hôtel minable, une mosquée en reconstruction.Du caravansérail du 13e siècle ne reste que le portail d’entrée, bien abîmé et squatté par les chauve-souris et les hirondelles. Les dimensions du lieu semblent avoir été importantes, mais il n’y a plus que de vagues tas de terre. Tout le site abrite des tombes. Gengis Khan avait liquidé là les habitants qui n’avaient pas voulu laisser leur ville et avaient brûlé les barbes des émissaires du chef mongol. A partir de 10h, le site se peuple de Turkmènes qui vont en pèlerinage et prient près de tous les monuments. Pour les aider dans leurs prières, un diseur de textes religieux se trouve toujours là pour réciter des versets du Coran et récolter quelques manats. Nous partons en quête de gazole, d’eau pour le réservoir et d’air pour les pneus avant qui ont bien souffert la veille. Pour ces trois consommables que l’on trouve dans un même lieu en France, il nous faut trouver le fournisseur adequat. Le gazole est à la station hors la ville. L’air chez un « vulkanizer » qui pour 1 manat regonfle nos pneus. Pour l’eau, c’est à la Police que se trouve le tuyau d’eau buvable, test à l’appui. Au retour, en passant devant le site, nous retrouvons nos amis de la veille.

Puis nous visitons le marché et déjeunons dans un tchaïkana pour 4 manats (1€).

Ensuite, force est de constater que nous n’avons plus rien à faire ici et nous nous acheminons vers le lieu de notre nuit : la frontière. Nous allons dormir dans la zone franche dont un policier nous a dit la veille qu’elle comporte tout ce dont on a besoin, toilettes, eau, etc.

Le K6 est fouillé cette fois-ci de fond en comble, il a fallu tout sortir. La raison est que le douanier a trouvé un Coran qui nous a été donné en Turquie et qu’il soupçonne que nous sommes des porteurs de propagande islamique, ce qui nous surprend. Ils cherchent donc des armes et des bouquins. Finalement, cela se termine comme d’habitude, avec des sourires, tout va bien. Sauf qu’en passant la barrière vers l’Ouzbékistan, pour éviter le trou énorme à droite, JL tourne le volant légèrement à gauche et érafle le bas de caisse du K6 avec une grosse borne qui dépassait du trottoir. 50m plus loin, il faut s’arrêter, les douaniers Ouzbèques consultés refusent le passage, il faut bel et bien dormir dans ce marécage de 100m de large qui constitue la zone franche et où, bien entendu, il n’y a rien, que 3 épaves de voitures russes qui n’ont pu aller plus loin, et nous.

Nous aurons la visite d’un chien qui passe la frontière sans passeport et sans visa puis d’un lapin, itou, tout gris un peu effarouché, vers 20h un ouzbèque nous interpellera, nous venons juste d’ouvrir le toit, il échangera quelques mots avec JL Est-ce le gardien de nuit ? Sans doute et il s’ennuie déjà mais une grande grille nous sépare. Des chiens jappent ils semblent enfermés dans un enclos, bienvenue au club les chiens, pourvu que cela ne dure pas toute la nuit. Le soleil se couche il est temps de préparer un repas.

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